Nous voulons que le Canada soit un leader dans la promotion et le financement de la gamme complète de services de santé maternelle et infantile dans les pays en voie de développement. Si le but du Canada est vraiment de sauver la vie des femmes, les services de santé reproductive doivent être complets, c'est-à-dire qu’ils doivent inclure la contraception, la planification familiale et l’accessibilité à un avortement qui est légal et sans danger. Les trois sont nécessaires pour résoudre la mortalité maternelle et nous croyons que les femmes dans les pays en voie de développement ne méritent pas moins que les femmes du Canada.
SAVIEZ-VOUS?
Que le gouvernement présent a délibérément exclus l’avortement de la gamme des services financés même dans les pays en voie de développement où l’avortement est accessible, légal et sans danger.
Que l’exclusion de l’avortement est non seulement en contradiction avec les buts préétablis du Sommet du G-8 mais consiste en un changement de position tenue depuis trois décennies concernant la santé maternelle.
Que toutes les 8 minutes, une femme dans les pays en voie de développement meurt de complications d’un avortement dangereux, la plupart exécutés en Afrique (Organisation Mondiale de la Santé). 99% des avortements dangereux prennent place dans les pays en voie de développement (ONU-UNFPA).
Que chaque année plus de 500,000 femmes et filles meurent suite à des problèmes associés à la grossesse et que 70,000 de ces morts sont dues à des avortements dangereux (Action Canada, Dr. Catherine McDonald).
Que 200 million de femmes à travers le monde désire de l’information sur l’accès à la contraception efficace et sans danger mais sont dans l’impossibilité de trouver cette information (ONU-UNFPA). Le Ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a proposé d’exclure « les contraceptifs » de la gamme des services financés. Heureusement, à la dernière minute le gouvernement a changé de direction et inclus les contraceptifs dans la gamme de services (Les Nouvelles de Radio-Canada, 18.3.2010).
Que le Canada applique des règlements aux femmes des pays en voie de développement qui diffèrent de ceux appliqués aux canadiennes. En Ouganda, le risque de mourir des suites d’un accouchement est de 1 sur 8 pendant qu’au Canada le risque est de 1 sur 8000. Cette disparité est difficile à accepter par les Canadiens peut importe leurs convictions politiques.
